Le crâne de Saint Jean

A Saint-Jean-d’Angély, le Roi Robert offrit à Guillaume une coupe en or pour déposer le crâne de Saint Jean Baptiste. Ce voyage fut le premier que le Roi accomplit vers le Sud de ses terres. L'histoire de cette relique illustre la grande importance qui était donnée au Moyen-Âge aux restes de tout type des saints. Le commerce des reliques était la grande affaire de l'époque et les pires invraissemblances sur la provenance des ces reliques étaient admises par tous. Notons qu'il existe au moins deux autres chefs de Saint Jean Baptiste, l'un à Amiens et l'autre à Rome ... Comme on le voit le grand Saint ne savait pas vraiment où donner de la tête !

Raoul de Couhé, l’évêque de Périgueux fit un pèlerinage à Jérusalem en 1010. Il mourut en 1013, probablement après être rentré de Terre Sainte. Vous ne trouverez pas sa tombe à Salerne comme nous le laissons penser dans le livre car il fut inhumé dans la cathédrale Saint-Front à Périgueux, dont la construction était en cours à l'époque.

La cathédrale Saint-Front à Périgueux, où fut enterré Raoul de Couhé en 1013

Foulques Nerra et le Roi Robert

Foulques Nerra fut le commanditaire de l’assassinat d’Hugues de Beauvais et il refusa de remettre les coupables à Robert. Il semble néanmoins que ce dernier les captura, les fit condamner à mort et les gracia si l’on en croit Helgaud de Fleury, le principal chroniqueur du règne de Robert le Pieux. Foulques et Constance animèrent le parti "angevin" à la cour de Robert, tandis qu'Eudes de Blois était à la tête du parti "blésois". Robert dut composer avec ces deux clans ennemis, tout au long de son règne.
Une légende rapporte que les Sarrazins voulurent obliger Foulques Nerra à uriner sur le Saint Sépulcre, lors de son premier pèlerinage à Jérusalem en 1009. Ce dernier aurait imaginé le stratagème décrit dans le livre pour éviter un tel sacrilège et il aurait volé une pierre du Sépulcre entre ses dents.

Les Capétiens, à partir d’Hugues Capet, ont assis leur dynastie en mettant fin au partage des terres entre leurs différents enfants, pratique qui avait été si funeste pour les Carolingiens. Par la même occasion, dès Hugues Capet, ils prirent l'habitude de faire sacrer de leur vivant leur fils aîné pour éviter les querelles de succession. Nous verrons dans les livres ultérieurs que Robert le Pieux, adopta cette procédure et qu'il établit de manière officielle le principe de primogéniture.

Inventions

Les marins Vikings ne possédaient pas la boussole, ils s'orientaient grâce aux étoiles et aux courants marins, ceci leur permit néanmoins d'affronter les mers du Grand Nord et de découvrir le Vinland.

Les indiens d’Amérique du Nord et notamment les Algonquins  avaient l’habitude d’utiliser des instruments ancêtres de nos raquettes, pour marcher dans la neige. Chaque tribu avait une forme de raquettes particulières, faites de peaux de bêtes tendues sur un cadre en bois. En Europe, les montagnards équipaient leurs pieds de branches de sapins pour éviter de s’enfoncer trop profondément dans la neige.

Les Bogomiles

L’hérésie Bogomile naquit dans les Balkans. Dénoncée par l’Eglise, elle fut tantôt tolérée, tantôt persécutée par les Bulgares et les Byzantins. Ses relations avec l’hérésie Cathare qui commençait à se faire jour en France, sont incertaines, même si dans les deux communautés il existait des êtres appelés "Parfaits" qui menaient des vies exemplaires d’ascète.

Zones d'influence Bogomile et Cathare

Médecine

Le typhus à poux ou typhus européen est causé par une bactérie (Rickettsia prowazekii) transmise par les poux du corps. Il sévissait dans les prisons, les navires et les armées en campagne. Ainsi pendant le siège de Grenade en 1489, 17 000 soldats espagnols sont morts du typhus. Cette maladie, mortelle dans 10 à 30% des cas, a été encore responsable d'une épidémie de plus de 100 000 cas en Afrique centrale en 1997.

Rickettsia prowazekii et son agent vecteur Pediculus humanus corporis

Robert fut le premier Roi de France à qui l’on attribua la vertu du toucher guérisseur. Ce pouvoir restera dans sa descendance ainsi que dans les dynasties suivantes. Les rois de France avaient la réputation de pouvoir ainsi guérir les écrouelles rien qu’en les touchant et en prononçant la phrase rituelle « le roi te touche, Dieu te guérit ».

Saint-Louis guérissant les écrouelles